Le général Jorge Rafael
Videla a été nommé président de la République
dArgentine le 26 mars 1976 par une junte militaire qui venait de prendre
le pouvoir. Il sera maintenu à ce poste jusquau 29 mars 1981,
la dictature militaire restant elle-même en place jusquen décembre
1983. Le général Videla a entrepris une lutte acharnée
contre la subversion. On dénombrera des milliers de morts (les estimations
vont de 10 000 à 30 000) et de disparus. Emprisonné le 1er
août 1984, il est libéré le 29 décembre 1990,
le président Carlos Menem ayant décidé de gracier les
principaux responsables de la dictature. Selon les lois actuellement en
vigueur, cest pour les seuls délits denlèvements
et recels denfants et falsification de leurs identités que
le général Videla pourrait être à nouveau jugé.
Il a été arrêté le mardi 9 juin par ordre du
juge Roberto Marquevich.Le récit de lhistoire de la famille
Cañas, systématiquement décimée sous le régime
de Videla et dont le seul survivant révèle quel fut le comportement
de Videla lui-même. Ce texte est paru sous le plume de Miguel Bonasso
dans Pagina 12 des 21 et 22 juin 1998. Un autre texte, paru dans Clar’n
du 25 juin 1998, rapporte la déposition dune infirmière
concernant les accouchements pratiqués clandestinement à lHôpital
Campo de Mayo pour des femmes détenues auxquelles leur enfant serait
enlevé. Enfin, selon un article de Dafne Sabanes Plou paru dans Noticias
Aliadas du 4 juin 1998, la recherche des listes de disparus a conduit
la justice vers les banques suisses où danciens militaires
détiendraient des fonds dérobés aux détenus
disparus.
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