En
dépit de mesures répressives prises par leurs gouvernements,
les pays dAmérique centrale - et tout particulièrement
le Honduras, El Salvador, le Guatemala et le Nicaragua - ne parviennent
pas à enrayer le développement de bandes de jeunes,
appelées « maras », dont certaines regroupent des
dizaines de milliers de membres. La pratique de la violence est leur
lot quotidien. Apparues tout dabord à Los Angeles aux
Etats-Unis, elles sont désormais considérées
par ce pays comme un problème de sécurité nationale.
Selon beaucoup d'observateurs, les politiques répressives mises
en uvre à leur égard nont fait quaccélérer
leur développement. Article de Eduardo Tamayo G, paru dans
ALAI, 2 août 2005.
La
nouvelle menace pour la sécurité nationale et internationale
sappelle aujourdhui maras1.
Les gouvernements ont attribué une telle importance à
leurs actions violentes et leur caractère international qu'elle
a justifié la tenue, dans la seule année 2005, de deux
sommets présidentiels en Amérique centrale, en plus de
dizaines de réunions entre des responsables de la police et des
ministres de la défense.
Les gouvernements du Honduras, dEl Salvador et du Guatemala ont
opté pour des mesures répressives et purement policières
afin d'essayer de faire obstacle au phénomène des maras,
dont le rayon d'action s'étend du Canada à l'Amérique
centrale. Entre autres résolutions adoptées lors du XXVIème
Sommet du Système d'intégration de l'Amérique centrale
(SICA), qui a eu lieu fin juin 2005, les représentants des trois
pays mentionnés, plus le Nicaragua, le Costa Rica et les Etats-Unis,
ont décidé de créer « une force d'intervention
rapide contre les narcotrafiquants, les bandes et le terrorisme »
composée de détachements militaires et policiers de chaque
pays. Ils ont également convenu de créer une base de données
à San Salvador sur les bandes actives dans la zone, un passeport
unique et un mandat d'arrêt régional qui sera effectif,
dans un premier temps, au Guatemala, en El Salvador, au Honduras et
au Nicaragua. Sur la base d'une proposition faite par la Secrétaire
d'Etat des Etats-Unis, Condolezza Rice, à la XXVème
Assemblée de l'OEA, le Sommet a décidé d'ouvrir
en El Salvador une branche régionale de l'Académie internationale
de police, avec des conseillers américains2.
Il convient de préciser que le Costa Rica n'a pas voulu participer
à la force d'intervention rapide ni à l'initiative conjointe
concernant la détention de personnes.
Pour justifier la politique de fermeté, les gouvernements de
la région exagèrent souvent l'importance des actes de
délinquance dans les bandes et, avec le concours de certains
médias, leur réservent un traitement qui relève
du sensationnalisme. Ainsi, en diverses occasions, les gouvernements
dEl Salvador3, du Honduras et des Etats-Unis
ont essayé d'établir un lien entre les maras les plus
connues la Salvatrucha et la M18 et le terrorisme international
et, plus précisément, le réseau Al Qaida d'Ousama
Ben Laden4.
Nombreux sont aussi les fonctionnaires de l'Etat, comme le ministre
de la sécurité du Honduras, Oscar Alvarez, qui affirment
que les maras sont liées à la guérilla colombienne.
Le gouvernement américain, pas plus que ceux de l'Amérique
centrale, n'a pu apporter de preuves ni d'éléments concrets
sur les liens entre les maras et Al Qaida, mais il est pour eux commode
d'en affirmer l'existence, ce qui entre dans le cadre de leurs politiques
répressives.
Après le 11 septembre 2001, on a vu se généraliser
aux Etats-Unis une politique et un discours qui visent à distiller
la peur dans la population en liant tout acte de délinquance
au terrorisme. Les Etats-Unis essaient de faire des maras une cible
de leur action dans l'hémisphère. Déjà en
mars 2005, le président George Bush voyait dans le phénomène
des maras une question de « sécurité nationale
» et annonçait la constitution d'un fonds de 150 millions
de dollars pour mettre sur pied une « force spéciale »
destinée à combattre les bandes.
Selon le sociologue Carlos Ramos, coordonnateur des actions d'éducation
au sein de FLACSO (Faculté latino-américaine de sciences
sociales) dEl Salvador, lorsqu'on se place dans le cadre de la
lutte contre le terrorisme à l'échelle mondiale et d'un
phénomène pensé comme étant uniquement un
problème de sécurité nationale, l'établissement
de liens entre les bandes et le terrorisme entraîne des répercussions
importantes sur la sécurité de la population, justifiant
et légitimant par là des opérations de nature purement
policière.
En Amérique centrale, l'action répressive menée
par divers Etats contre les maras depuis 2003 fait partie de
la « stratégie qu'ils suivent pour faire bonne figure
aux yeux des Etats-Unis » et obtenir des crédits pour
leurs corps policiers, comme l'a expliqué Ramón Custodio,
commissaire aux droits humains du Honduras. Et cette stratégie
commence à porter ses fruits. Le ministre de la sécurité
du Honduras, Oscar Alvarez, a admis que son administration avait obtenu
2,4 millions de dollars de Washington pour une supposée aide
policière. Au Guatemala, le gouvernement a commencé à
recevoir une aide militaire des Etats-Unis d'un montant de 3,2 millions
de dollars afin de combattre les maras et renforcer les mesures
de lutte contre les narcotrafiquants, aide qui avait été
interrompue pour cause de violation des droits humains.
Un phénomène transnational
Les maras sont un produit de la mondialisation. C'est dans les
rues de Los Angeles (Californie) qu'il faut chercher l'origine des deux
plus connues d'entre elles, la Salvatrucha (fusion entre Salvador et
trucha (la truite), poisson réputé pour sa rapidité
et son intelligence) et sa rivale, la M18 (née au Mexique). Cette
ville des Etats-Unis fut en effet dans les années 1980 le point
de chute de beaucoup de Salvadoriens qui fuyaient la guerre entre le
Front de libération Farabundo Martí (FMLN) et l'armée
conseillée et appuyée par les Américains. Harcelés
par la police et leurs ennemis de la M18, mouvement bien installé
depuis les années 1970, les jeunes décidèrent de
se regrouper en bandes pour se défendre et réaffirmer
leur identité de Salvadoriens. Ayant vu le jour dans la 13ème
rue, leur bande prendra le nom de Mara Salvatrucha 13, ou simplement
MS13. De nombreux jeunes trouvèrent refuge dans ces bandes, à
défaut de trouver un travail et de meilleures conditions de vie
aux Etats-Unis. Pour eux, le « rêve américain »
avait fait long feu. Dans les bandes, ils apprirent à commettre
des agressions, à voler, à se battre et à mener
des actions violentes contre leurs rivaux pour défendre leur
territoire, avant de se lier et de s'intégrer aux réseaux
internationaux de trafic de drogues et d'êtres humains.
La MS13 compterait dans ses rangs entre 50 000 et 70 000 jeunes, dont
10 000 aux Etats-Unis. Mais elle n'est que l'une des nombreuses bandes
actives dans plusieurs villes américaines et dont les effectifs
se situeraient entre 750 000 et 850 000 individus. Dans la seule Californie,
on en dénombre plus de 365 000, parmi lesquels 100 000 sont dans
le comté de Los Angeles, selon le Centre national des bandes
de jeunes.
Dans le droit-fil des accords de paix signés ente le gouvernement
et le mouvement de guérilla en 1992, et aux termes des lois sur
l'immigration, les autorités américaines renvoyèrent
chez eux des milliers de Latinos et de Salvadoriens, y compris des condamnés
et des jeunes délinquants, qui, de retour dans leur pays, commencèrent
à étendre leur influence et à transformer les cliques
et autres bandes existant au Mexique, au Honduras, au Guatemala, en
El Salvador, voire au Nicaragua. Les maras locales absorbèrent
des éléments de la culture des bandes américaines,
notamment leurs codes linguistiques, leurs symboles et leurs tatouages,
et se sentirent peu à peu membres d'un réseau beaucoup
plus grand et important.
« En ce sens, les flux migratoires jouent un grand rôle
en Amérique centrale dans la mesure où, depuis 1993, les
Etats-Unis déportent les membres des bandes, ce qui explique
que les anciennes bandes existant en Amérique centrale, circonscrites
à des quartiers, violentes mais sédentarisées,
aient évolué et aient donné à ce phénomène
une dimension internationale, affirme Carlos Ramos. Dans le cas
de la M18 et de la mara Salvatrucha, il s'étend du Canada au
Panama. »
La MS13 et la M18 empruntent les routes de l'Amérique centrale
et du Mexique, utilisées par les émigrants latino-américains
pour gagner les Etats-Unis. Ce sont aussi les routes de tous les dangers
que suivent les cartels liés au trafic de drogues, à la
traite d'êtres humains, à la prostitution infantile, etc.
Dans le sud du Mexique, ces deux maras dominent l'axe ferroviaire
qui relie la frontière entre le Chiapas et le Guatemala avec
l'Etat de Vera Cruz. Voies de fait sur des émigrants, vols, assassinats,
vente de drogues et rites sataniques sont fréquemment imputés
à leurs membres.
Ce serait toutefois tomber dans l'erreur que d'attribuer tous ces maux
aux maras car les mauvais traitements infligés aux émigrants
sont aussi le fait d'autres délinquants, y compris de représentants
de l'Institut national des migrations et de la police judiciaire, qui
rançonnent les émigrants et soumettent à des sévices
sexuels les femmes qui tentent d'entrer au Mexique à destination
des Etats-Unis. Seules deux agressions sur neuf commises par des délinquants
de droit commun sont imputables aux bandes5.
Plusieurs causes pour un même phénomène
La situation difficile qui a suivi la guerre en El Salvador, au Nicaragua
et au Guatemala, et la crise qui frappe le Honduras, ont engendré
des conditions propices à l'essor des maras, qui, malgré
les politiques et mesures de répression et les campagnes de «
nettoyage social », n'ont pas cessé de croître. On
ne dispose pas de statistiques précises, mais on estime à
450 000 le nombre de jeunes impliqués dans des maras en Amérique
centrale. Au Guatemala, ils seraient 165 000 dans les bandes présentes
au Tamaulipas et au Chiapas. Ce dernier Etat, lieu de transit pour les
émigrants, abrite 85% des maras qui opèrent souvent
avec des jeunes du Guatemala, dEl Salvador et d'autres nationalités.
Au Nicaragua, quelque 5 000 jeunes de 12 à 21 ans feraient partie
des bandes actives surtout dans les quartiers pauvres de Managua où
l'on trouve beaucoup de familles ayant émigré de la ville.
[cf. Dial D 2323]
Par le nombre de personnes qu'il touche et par le degré de violence
qui le caractérise, le phénomène des maras
ou des bandes mérite la plus grande attention de la part des
sociétés et des Etats, mais ces derniers se révèlent
souvent impuissants et s'attaquent aux conséquences du problème
plus qu'à ses causes. « Comme toute manifestation de
la violence, celle-ci non seulement a plusieurs causes, mais elle compte
des éléments que lon peut dire de causalité,
certains éléments détonateurs et d'autres multiplicateurs
», selon l'interprétation de Carlos Ramos.
Première constatation, les bandes sont l'expression de l'apartheid
social qui caractérise les sociétés de l'Amérique
latine, et le modèle néolibéral, qui s'est imposé
d'une manière particulièrement virulente dans cette région
au cours des deux dernières décennies du siècle
passé, a atteint des extrémités qui ont fait naître
deux classes d'individus et de groupes : ceux qui sont admis dans le
système économique et social, et les exclus. La notion
d'apartheid social a été inventée par des
universitaires et des responsables sociaux du Brésil pour analyser
les racines de l'extermination des enfants des rues dans ce pays, notion
tout à fait applicable à la situation de l'Amérique
centrale, à quelques réserves près. Elle renvoie
non seulement à l'inégalité mais aussi à
la différenciation entre des groupes d'une même société
séparés par des facteurs de classe, de sexe ou d'origine
ethnique. Si la concentration de privilèges et de richesses engendre
l'inégalité, la différenciation engendre quant
à elle un comportement social et un état d'inégalité
qui ont tendance à devenir permanents et irréversibles
« car ils sont fondés sur des frontières qui
se sont dressées au fil de l'histoire et qui reproduisent un
discours de domination, d'oppression et de répression d'un groupe
contre un autre »6.
Selon le professeur de l'Université de Brasilia, Carlos Aquiles
Guimaraes, « l'apartheid social, en tant que produit dérivé
du modèle économique capitaliste, tend à s'approfondir
avec la radicalisation des pratiques de l'économie de marché,
dans laquelle l'être humain devient objet de production et sujet
de consommation. Dans un tel schéma, les privilégiés
du système sont tous les individus en mesure de produire et consommer
convenablement, les exclus sont les individus qui restent en marge de
la société de consommation, mais pas des appels à
consommer »7.
Ségrégation sociale et du logement
Pour corroborer ce qui précède, on peut affirmer que le
phénomène des bandes a un rapport avec les processus d'urbanisation
qui induisent une ségrégation et une fragmentation évidentes
sur les plans sociaux et du logement, faits liés aux déficiences
de la dotation en service public, au surpeuplement, à la pauvreté,
au chômage et au sous-emploi, à la maigreur des revenus,
au manque de débouchés.
Les maras, à la différence des « tribus »
urbaines des pays développés, sont marquées du
sceau de leur classe : elles se situent en majorité dans les
dénommés bas quartiers des villes, caractérisés
par l'insuffisance des ressources matérielles mais aussi la présence
de familles désintégrées ou privées de toute
communication entre parents et enfants. Beaucoup de jeunes et d'adolescents
sont contraints de travailler très tôt dans la vie, généralement
dans la rue, de mendier ou de gagner leur pain d'une quelconque façon.
« Les adolescents et les jeunes qui, pour telle ou telle raison,
ont coupé les liens familiaux et passent une bonne partie de
leur temps dans la rue sont poussés à intégrer
l'univers de la mara par un besoin d'identité sociale, la quête
du plaisir et de l'hédonisme, de contacts humains, d'un sentiment
de pouvoir et de reconnaissance sociale pour se sentir membres d'un
groupe qui leur garantisse protection, soutien et visibilité
sociale », peut-on lire dans une étude sur les maras
réalisée au Honduras par l'ACJ (Association chrétienne
des jeunes) et Save The Children en 20028.
À ces facteurs s'ajoutent les forts mouvements migratoires, intérieurs
et extérieurs, qui désorganisent la famille et l'affaiblissent
en tant qu'espace de socialisation. À certains moments clés
de l'existence, lorsque l'enfant ou l'adolescent doit se former et acquérir
des éléments de base de la vie en société,
le père ou la mère sont absents. La famille se retrouve
à la charge des grands-parents, de proches ou des frères
aînés, et les rôles internes à la cellule
familiale ne remplissent plus leur fonction. Les enfants ou les adolescents
grandissent privés d'affection et de modèle à suivre,
et cherchent dans les maras un lieu où combler ces lacunes.
Dans leur étude, l'ACJ et Save The Children font le portrait
suivant du jeune marero au Honduras : « il sagit
dun adolescent ou dun jeune le plus souvent majeur, habitant
un quartier déshérité avec des parents relativement
pauvres, qui reproduit dans une deuxième génération
les conditions d'indigence et de privation vécues par ses géniteurs.
Dans la plupart des cas, il possède, comme ses parents, un bas
niveau d'instruction générale, il occupe un emploi peu
qualifié et il perçoit de son travail un revenu relativement
bas. »
Le processus de mondialisation renforce d'un côté les expectatives
de consommation chez les jeunes mais d'un autre côté réduit
l'offre des moyens disponibles (emplois, revenus) pour les réaliser.
Dans un monde dominé par les marques de véhicules,
de vêtements, de la mode en général, objets dont
l'acquisition demande des ressources que la majorité des jeunes
ne possède pas -, de nombreux jeunes voient dans la marque «
mara » un signe d'identité, un moyen de s'affirmer
face aux autres. Aux yeux des jeunes exclus, la mara se transforme
en un produit attrayant et accessible par rapport à d'autres
marques prohibitives qu'offre le marché, ils y trouvent des formes
d'habillement caractéristiques, des modèles de comportement,
de musique, etc.
Un contexte violent
Les maras se développent dans un contexte de violence
générale et d'insécurité qui va en s'intensifiant.
Avec un taux d'homicides de 30 pour 100 000 habitants, l'Amérique
latine est une des régions les plus violentes du monde : elle
devance largement l'Afrique et le Moyen-Orient, qui affichent des taux
inférieurs à 10, selon des études de la BID (Banque
interaméricaine de développement) et de la Banque mondiale.
Avec la Colombie, El Salvador et le Honduras se partagent les premières
places au titre du degré de violence observé dans la région.
Dès leur naissance, les enfants sont confrontés à
toutes les formes de violence qui sont devenues leur lot quotidien :
violence familiale, violence faite aux femmes, harcèlement et
sévices sexuels, violence dans les médias, violence exercée
par les Etats qui tendent à régler les conflits par la
guerre et la répression, etc.9.
Parallèlement à ces phénomènes, on observe
dans presque tous les pays fruit de l'application du capitalisme
sauvage un développement de la petite délinquance
et des formes de délit quotidiennes. Prenons l'exemple du Nicaragua
: en 1990, il s'est commis 28 000 délits, contre déjà
97 500 en 2003, si l'on croit les chiffres de la police nationale10.
Cette banalisation de la violence favoriserait chez les enfants et les
jeunes un apprentissage de la violence comme façon « de
trouver leur place dans la société et d'être reconnus
». Faute d'y parvenir par d'autres voies, ils cherchent à
se faire reconnaître par la peur.
« Les bandes se concurrencent essentiellement pour obtenir
le titre de mara dominante, courageuse et dangereuse, raison pour laquelle
elles s'emploient à démontrer une supériorité
directe et claire sur leurs rivales et leurs voisins. Dans cette lutte
identitaire, les actes de violence sont les instruments utilisés
pour dominer l'adversaire - la rivalité entre les maras est une
lutte à mort dans laquelle l'élimination de l'adversaire
confère du prestige à l'agresseur -, pour terroriser et
asservir les voisins qui habitent sur leur territoire et les empêcher
de s'opposer à elles, et pour se procurer des ressources économiques
en usant de leur réputation, en réclamant de l'argent
aux gens qui entrent dans la communauté ou qui en sortent, en
soumettant commerçants et entreprises à un « tribut
de guerre » ou simplement en agressant des personnes »,
affirme Win Savenjie, de la FLASCO-El Salvador11.
Notes
1) Le terme mara (bande de jeunes) vient de
marabunda, nom d'une fourmi vorace originaire d'Afrique, bien connue
pour agir en communautés de plusieurs milliers, qui détruisent
sur leur passage toute vie animale et végétale.
2) Rappelons que cette Académie n'a pu s'implanter au Costa Rica,
comme le voulaient les Etats-Unis à l'origine, à cause
de la forte opposition qu'elle a suscitée.
3) Durant le sommet présidentiel du 1er avril 2005, le président
salvadorien, Antonio Elías Saca, a déclaré : «
De la
même manière que le terrorisme constitue un grand sujet
de préoccupation pour les Etats-Unis, les bandes d'aujourd'hui
représentent pour l'Amérique centrale les terroristes
de demain. »
(Prensa Latina du 2 avril 2005)
4) Des membres du Bureau de la sécurité intérieure
créé aux Etats-Unis après les attentats du 11 septembre
ont exprimé leur inquiétude face au risque que les bandes
soient récupérées par le terrorisme local. «
Nous
sommes inquiets parce que les bandes peuvent être une base de
recrutement pour les organisations terroristes, ce sont pour elles des
groupes intéressants »,
a affirmé Sandra Hutchens, chef du bureau dans le comté
de Los Angeles. (El
Diario de Hoy, El
Salvador, 13 mai 2005)
5) Hernández Navarro, Luis, « Pandillas de la globalización
» (Bandes de la mondialisation), (2004), La
Jornada, México
DF, 30 novembre.
http://www.jornada.unam.mx/2004/nov04/041130/021a1pol.php
6) Guimaraes, Carlos Aquiles (2000), Cuando
dormir da miedo. Exterminio de los niños de la calle en Brasil.
Poder y Cultura de la violencia. (Lorsque dormir fait peur. Extermination
des enfants dans la rue au Brésil. Pouvoir et culture de la violence),
Susana
B.C. Devalle (compilation), México, El Colegio de México,
Centre détudes dAsie et dAfrique.
7) Ibid, p. 331.
8) ACJ, Save The Children (2000), La
Maras en Honduras, Tegucigalpa.
9) Pendant
le premier semestre 2005, au Guatemala se sont produits 1 580 meurtres
violents dont 206 de femmes. Au moins 1 294 de ces meurtres sont catalogués
comme « nettoyage social ». Les auteurs sont « des
membres ou des anciens membres des forces de sécurité
au service de groupes puissants qui voient toujours la terreur comme
une solution de la crise nationale. Pendant le mois de juin se sont
produits 370 meurtres violents, dont 36 de femmes, 2 denfants
et 2 de filles (
) » Selon
les données reçues au Groupe daide mutuelle, se
sont produites au moins 11 exécutions extrajudiciaires, où
le mobile pourrait être politique, Primer informe semestral 2005.
Situación de derechos humanos » (Premier
rapport semestriel 2005. Situations des droits humains),
GAM
http://alainet.org/docs/8684.html
(10) Dennis, Rodgers (2004) «Pandillas : de la violencia social
a la violencia economica » (Bandes de jeunes : de la violence
sociale à la violence économique »),
Envío n°
272, année 23, Université Centre-américaine, Managua,
novembre.
(11) Savenije, Wim (2004),
Las maras : fenomenos sociales transnacionales, respuestas represivas
nationales »
(Les
maras : phénomènes sociaux transnationaux, réponses
répressives nationales, FLACSO-El
Salvador.
http://www.fundadesc.org/InformeG/agenda.htm
Traduction DIAL.
En cas de reproduction,mentionner la source Dial.