Pérou

Population

27 544 305 (estimation juillet 2004)

Superficie (en km2)

1 285 220

Groupes ethniques

indigènes 45%, métisses 37%, blancs 15%, Afro-Péruviens, Japonais, Chinois et autres 3%

Religions

catholiques romains 90%

Chef de gouvernement

Président Alejandro TOLEDO MANRIQUE (depuis le 28 juillet 2001)

Taux de croissance

4% (estimation 2003)

PIB par habitant (en US$)

5 100 (estimation 2003)

Taux de mortalité infantile

32,95‰

Alphabétisme
(Hommes / Femmes de plus de 15 ans sachant lire et écrire)

90,9% (95,2% / 86,8%) (estimation 2003)

Chômage

9,7%, avec aussi un fort taux de sous-emploi (estimation 2003)

Population
sous la ligne de pauvreté

54% (estimation 2003)

Février 2004

Le président péruvien Alejandro Toledo s’efforce de lutter contre les menaces que représentent pour la suite de son mandat les scandales de corruption et le mécontentement populaire croissant. À la mi-février, après que Fernando Olivera, le leader du Front indépendant moralisateur (FIM), qui participe de la coalition gouvernementale, a dû reconnaître devant une commission parlementaire qu’il a été en contact avec le réseau de corruption de Vladimiro Montesinos, l’ancien conseiller d’Alberto Fujimori (1990-2000), le président a décidé de former un nouveau gouvernement d’union, sans le FIM. Mais les principaux partis d’opposition, le Parti apriste péruvien et Action populaire ont refusé de participer au gouvernement et réclament des élections anticipées.

Avril 2004

Fin avril, le maire d’un village du sud du Pérou a été lynché par une multitude d’indigènes aymaras, après 25 jours de grève pour exiger sa démission. Les Aymaras accusent le maire et ses fonctionnaires de détournements de fonds. Vendredi 30, une commission envoyée par le gouvernement péruvien négociait avec les dirigeants aymaras du village. Des indigènes de la même ethnie ont séquestré 4 conseillers municipaux d’une bourgade voisine et menacent de les lyncher si le gouvernement n’envoie pas là aussi une commission. Quelques routes vers la Bolivie sont bloquées. Las de se sentir ignorés par les gouvernements successifs et abandonnés à la seule autorité de maires corrompus, les Aymaras ont décidé d’en venir aux actes.

Rédaction : Nicolas Pinet.
En cas de reproduction, mentionner la source Dial.