MERCOSUR
L’Uruguay est chargé, depuis juillet et pour 6 mois, de la présidence
du bloc. La volonté brésilienne, soutenue par l’Argentine
de créer un Mercosur politique avec un parlement supranational, est considérée
prématurée par le Parti Colorado uruguayen, actuellement au pouvoir
; elle est rejetée par le Parti national (ou Parti Blanco), allié
occasionnel. Dans ce contexte, l’Uruguay cherchera à freiner l’initiative
brésilienne.
ARGENTINE
Mardi 12 août, le Congrès argentin a annulé les lois de
« Point final » et d’« obéissance
due », votées respectivement en 1986 et 1987 pour mettre fin
aux procès des militaires accusés de violations des droits humains.
Les seuls condamnés avaient été les commandants en chef
des trois corps d’armée, qui avaient bénéficié
de la grâce présidentielle après l’élection
à la présidence de Carlos Menem (1989). Les anciens commandants
en chef avaient cependant été impliqués dans d’autres
procès par la suite. Vendredi 29 août, le gouvernement espagnol
a fait connaître sa décision de ne pas donner suite à la
demande d’extradition de 39 militaires et un civil argentins par le juge
Baltasar Garzón. Ce même jour, le président argentin, Néstor
Kirchner, annonçait qu’il avait déjà promulgué
la nullité des lois citées, et réaffirmait sa volonté
que ces procès aient lieu en Argentine.
BOLIVIE
Le président de Bolivie, Gonzalo Sánchez de Lozada, lors de sa
présentation annuelle devant le parlement le jour de l’anniversaire
de l’indépendance du pays, le 6 août, a déclaré
comprendre le mécontentement de la population face à l’absence
de mesures effectives pour sortir de la crise économique que traverse
actuellement le pays. Durant sa première année de mandat, le gouvernement,
issu du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR) – parti de
droite –, a dû faire face à l’opposition musclée
du Mouvement vers le socialisme (MAS), parti de gauche conduit par Evo Morales,
et seconde force politique du pays. Pour lutter contre les mesures adoptées
par le gouvernement, le mouvement a eu recours tant aux blocages des routes
qu’à l’opposition parlementaire (voir L’actualité
en bref de janvier, février et mai 2003).
BRÉSIL
Lundi 21 juillet, diverses personnalités du monde de la culture, parmi
lesquelles Gilberto Gil, l’actuel ministre de la culture brésilien,
Walter Veltrono, le maire de Rome, Jacques Lang et Manuel Carrillo, anciens
ministres, français et portugais, de la culture, et Jaime Pagès,
président du Forum culturel de Barcelone, signaient « l’Appel
de Rome ». Comme l’affirmait ce même jour le maire de
Rome, l’appel cherche à redonner priorité à la culture
dans les agendas gouvernementaux, en faisant d’elle « l’instrument
d’une plus grande justice sociale et pour combattre tout type d’apartheid
entre le nord et le sud du monde ». En mai 2004, durant le Forum
culturel de Barcelone, le texte de l’Appel sera repris dans un Manifeste
mondial de la culture. En juillet 2004, le texte devrait être approuvé
de manière définitive et ratifié officiellement durant
le premier Forum social mondial de la culture que Gil organisera à Sao
Paolo, et que devrait avoir lieu tous les trois ans.
Le projet gouvernemental de réforme du système des retraites (voir L’actualité en bref de juin 2003), qui a déclenché de nombreuses manifestations de rejet, a été approuvé par la Chambre des députés, dans la nuit du mardi 5 au mercredi 6 août. Il s’agit là d’une première ébauche qui pourrait subir des modifications de la part des députés. Viendra alors une autre votation des députés, puis deux des sénateurs. Les partis de gouvernement avaient anticipé d’un jour le débat parlementaire pour éviter la pression de la manifestation des fonctionnaires prévue pour le 6, face au congrès.
Un « rapport sur les crimes des latifundia », normalement annuel, a été remis fin août au secrétaire d’État aux droits humains, Nilmario Miranda, par la Commission pastorale de la terre (CPT), organisme de l’Église catholique qui réalise depuis 1985 des rapports annuels sur les conflits pour la terre et ses conséquences. Le rapport qui fait état de 44 homicides, en 8 mois, pour 43 en 2002, vient contredire les rumeurs critiquant les débordements du mouvement social : pour l’instant, les paysans sans terre sont surtout les victimes des violences.
Fin août,
le président brésilien était en visite au Venezuela après
avoir signé à Lima une alliance stratégique avec le Pérou,
nouvel associé du Mercosur (comme le sont déjà la Bolivie
et le Chili) – Le Venezuela projette lui aussi de devenir associé
en décembre. Le gouvernement brésilien mettra à la disposition
du gouvernement Chávez un crédit d’un milliard de dollars,
destiné à des chantiers d’aménagement du territoire
et à des négociations commerciales.
CHILI
Le président Ricardo Lagos a présenté au pays, dans la
soirée du mardi 12 août, sa « proposition de droits
humains », un mois avant le 30ème anniversaire du coup d’État
de 1973. La proposition, sur la base de laquelle le congrès devra élaborer
une série de lois, cherche à encourager la remise d’informations
concernant les détenus-disparus, en proposant un allégement de
peine, voire l’impunité, pour les soldats n’ayant fait qu’exécuter
des ordres auxquels ils pouvaient difficilement se soustraire et qui présenteraient
à la justice de nouveaux antécédents. Elle prévoit
aussi d’augmenter les réparations octroyées aux familles
des victimes et inclut pour la première fois la remise d’une indemnisation
« austère et symbolique » aux personnes victimes
de torture ou emprisonnées.
La Centrale
unitaire de travailleurs (CUT) avait appelé à la grève
générale – la première depuis le retour de la démocratie
–, mercredi 13 août, pour protester contre ce qu’elle considère
comme les conséquences du modèle néolibéral et le
peu de respect de l’exécutif et des chefs d’entreprise pour
les droits et les revendications des travailleurs. Le bilan de la journée
diffère beaucoup selon les sources. Pour le président de la CUT,
Arturo Martínez, la mobilisation fut un succès. José Miguel
Insulza, l’actuel ministre de l’intérieur, a lui mis l’accent
sur les désordres survenus dans différentes grandes villes du
pays et sur le faible degré de mobilisation.
COLOMBIE
Le verdict du tribunal administratif du département de Cundinamarca a
ordonné en juillet de suspendre la fumigation aérienne des cultures
illicites avec du glifosate, du fait de ses effets potentiels sur la santé
et l’environnement. Le président Alvaro Uribe a déclaré
qu’il ne suspendrait pas les fumigations qui font partie du plan d’éradication
des cultures illicites, et le gouvernement a fait appel du verdict devant le
Conseil d’État.
Mardi 15
juillet, le gouvernement et les Autodéfenses unies de Colombie ont annoncé
dans un communiqué commun la signature, après 7 mois de contacts,
d’un accord en 10 points par lequel les paramilitaires s’engagent
à démobiliser progressivement la totalité de leurs membres
d’ici à fin 2005. De son côté, le gouvernement s’est
engagé à favoriser leur réincorporation à la vie
civile. Étant donné le coût de l’opération,
qui devrait s’élever à 92 millions de dollars, le gouvernement
a appelé de ses vœux la coopération de la communauté
internationale et des chefs d’entreprise. Il a aussi présenté
au Congrès, le 21 août, un projet de loi prévoyant d’octroyer
la liberté conditionnelle aux combattants qui se joignent au processus
de paix. Le Bureau des droits humains de l’ONU a dénoncé
la mesure pour l’impunité qu’elle pourrait conférer
aux criminels.
CUBA
Mi-juillet, se sont éteints deux célèbres artistes
cubains, Compay Segundo et Celia Cruz. La renommée de Compay devint mondiale
après la sortie du film Buena Vista Social Club. Celia Cruz, « la
reine de la salsa », vivait aux États-Unis depuis le début
des années 60, et fut depuis lors une fervente opposante au régime
castriste.
L’Union européenne a décidé de maintenir le dialogue avec Cuba, malgré ses critiques sur la situation humanitaire du pays.
Début
août, Eloy Gutiérrez Menoyo, exilé en 1986 aux États-Unis
après avoir purgé une peine de 22 ans de prison et de visite dans
l’île grâce à une permission spéciale, a annoncé
qu’il restait à Cuba pour lutter en faveur d’un futur pluraliste.
Eloy Gutiérrez, ancien commandant durant la lutte contre Batista, avait
été accusé d’insubordination armée. Leader
de l’aile modérée des exilés cubains, il réclame
désormais un « espace légal » pour pouvoir
développer dans l’île son labeur d’opposant. Il a aussi
invité le gouvernement des États-Unis à mener vis-à-vis
de Cuba une politique conforme aux intérêts du Département
d’État, et non d’une fraction des exilés cubains.
ÉQUATEUR
Fin juillet, la République Dominicaine a accédé à
la demande de l’ancien président d’Équateur, Gustavo
Noboa, lui octroyant l’asile politique. Ce dernier, élu vice-président
en 1998 et devenu chef du gouvernement après la destitution de Jamil
Mahuad le 21 janvier 2000 – de janvier 2000 à janvier 2003 –,
est accusé de corruption. Jamil Muhuad, confronté à des
accusations similaires, avait lui aussi déjà choisi l’exil.
La Confédération de nationalités indigènes d’Équateur (CONAIE) a décidé de rompre le dialogue avec le gouvernement de Lucio Gutiérrez, accusé de trahir le programme de l’alliance politico-sociale qui l’a porté au pouvoir en janvier 2003. Les ministres issus du mouvement indigène ont quitté le gouvernement, et leurs députés sont passés dans l’opposition. Le président ne peut donc plus compter que sur le soutien parlementaire des 6 représentants de son parti, le Parti société patriotique 21 janvier (PSP), et sur le soutien circonstanciel du Parti social chrétien (PSC), situé à droite de l’échiquier (25 députés, sur un total de 100).
La CONAIE
a déclaré qu’Alvaro Uribe – le président colombien
était en visite à Quito vendredi 22 août –, était
« persona no grata » dans le pays : « son gouvernement
attente à la dignité des peuples indigènes de son pays.
En prétendant inclure l’Équateur dans le conflit colombien,
il attente aussi contre notre souveraineté et notre dignité ».
GUATEMALA
Mercredi 30 juillet, la Cour de constitutionnalité a obligé le
Tribunal suprême électoral à inscrire l’ancien dictateur
Efraín Ríos Montt (1982-1983) comme candidat du Front républicain
guatémaltèque, actuellement au pouvoir, pour les élections
présidentielles du 9 novembre (voir L’actualité en bref
de juin 2003). 4 des 7 juges de la Cour ont autorisé la candidature en
dépit du fait que la Constitution en vigueur précise que les personnes
ayant participé à un coup d’État – comme c’est
le cas de Ríos Montt – ne pourront pas se porter candidat à
la présidence.
MEXIQUE
Les élections parlementaires, dimanche 6 juillet, premières élections
générales depuis la fin des gouvernements du PRI – Parti
révolutionnaire institutionnel – (1929-2000), ont connu un taux
d’abstention sans précédent (près de 60 % de
la population en âge de voter). 36,3 % des électeurs votèrent
pour le PRI, 30,6 % pour le Parti Action national (PAN) actuellement au
pouvoir, et 17,8 % pour le Parti de la révolution démocratique
(PRD), de gauche. Aucun parti n’aura donc la majorité, et seuls
60 % des électeurs qui choisirent Vicente Fox pour président,
votèrent cette fois pour le PAN.
Digna Ochoa, avocate engagée en faveur de la défense des droits humains, se serait suicidée, après avoir monté un scénario pour laisser croire qu’elle avait été assassinée. C’est le résultat de l’enquête judiciaire menée depuis fin 2002 par un procureur spécial – les premiers enquêteurs étaient arrivés eux aussi à la même conclusion. La famille d’Ochoa a refusé les résultats de l’enquête, défendant la thèse de l’assassinat.
Le gouvernement de Mexico a finalement décidé, fin juillet, de placer sous contrôle policier fédéral Ciudad Juarez, une ville de 1,2 millions d’habitants située à la frontière nord du pays (dans l’État de Chihuahua) dans laquelle ont été assassinées depuis dix ans quelque 300 femmes, ayant toutes entre 15 et 30 ans, souvent après avoir été violées, et sans qu’une explication claire des motifs des meurtres puisse être avancée.
Le Collège de la frontière nord vient de terminer une étude sur l’émigration clandestine vers les États-Unis. Le durcissement des contrôles frontaliers états-uniens a provoqué ces dix dernières années la mort de plus de 3 000 émigrants illégaux et la détention de 12 millions d’autres, contribuant aussi au développement sans précédent du trafic de personnes.
L’Armée
zapatiste de libération nationale (EZLN), en retrait depuis 2 ans, a
annoncé début août la dissolution de ses entités
politico-culturelles nommées aguascalientes (eaux chaudes) qui
ont été ces dernières années un lieu de rencontre
entre le groupe et des organisations de la société civile. A aussi
été annoncé la création de 5 caracoles
(escargots), nom donné à la nouvelle division administrative qui
organisera les 33 municipes contrôlés par l’EZLN. Dans ces
districts seront instaurés des « juntes de bon gouvernement »,
constituées d’autorités élues par la communauté
indigène – mais sans reconnaissance officielle par l’État
mexicain –, avec une police propre et un système de collecte d’impôts.
Le sous-commandant Marcos cesse aussi d’être le porte-parole du
mouvement.
NICARAGUA
Les paysans sans terre ont initié fin juillet « une marche
des affamés » pour dénoncer le non-respect de l’accord
signé par le gouvernement le 13 septembre 2002 et qui prévoyait
l’octroi de champs cultivables, la création d’emplois et
le renforcement des services de santé et d’éducation. Début
août, le gouvernement d’Enrique Bolaños a finalement accepté
de négocier avec les paysans et promis de remettre 3 409 hectares de
terres aux paysans dans un délai de 45 jours.
PARAGUAY
Le nouveau président du Paraguay, Nicanor Duarte Frutos, a pris ses fonctions,
vendredi 15 août, dans un climat de crise économique et de conflit
social. La cérémonie, à laquelle était conviée
une dizaine de mandataires latino-américains, s’est déroulée
au milieu de grèves et de manifestations.
L’ex
président, Luis González Macchi (2000-2003) doit affronter actuellement
plusieurs procès, pour association criminelle, atteinte à la confiance,
enrichissement illicite et abus de pouvoir. Un des procès en cours a
résolu, mercredi 27 août, de l’interdire de sortir du pays.
PÉROU
L’occupation du village septentrional de Huran Marca par des membres du
Sentier lumineux, qui, après avoir mis en fuite la police, réunirent
les habitants pour les haranguer, vient, après la prise d’otages
des 71 travailleurs de l’entreprise argentine Techint, confirmer la reprise
d’activités du mouvement maoïste.
La Commission
Vérité et réconciliation (CVR) a remis fin août les
9 tomes et annexes de son rapport final au président Alejandro Toledo,
après 22 mois de travail et la récollection de plus de 16 000
témoignages, recueillis dans plus de 530 localités. L’estimation
de la CVR concernant le nombre de victimes est trois fois plus importante que
celle donnée jusqu’à présent (69 280 morts ou disparus
entre 1980 et 2000, dont les trois quarts de langue quechua). Selon la CVR,
le principal responsable des morts et disparitions est le Sentier lumineux,
avec 54 % des victimes, l’armée se voyant attribuer la responsabilité
de 31 % des morts et disparitions. Le rapport dénonce aussi la responsabilité
politique des présidents Fernando Belaúnde (1980-1985) et Alan
García (1985- 1990), ainsi que la responsabilité pénale
d’Alberto Fujimori (1990-2000), qui réside actuellement au Japon,
échappant ainsi à la justice péruvienne.
VENEZUELA
La Mission Robinson, vaste plan d’alphabétisation lancée
par le gouvernement Chávez avec l’aide de Cuba et la participation
initiale de quelque 50 000 volontaires, prévoit d’atteindre plus
d’un million d’illettrés. Le programme inclut des mesures
pour stimuler les participants et les éducateurs allant du panier de
provisions à la priorité pour recevoir les crédits des
banques d’État destinés à la micro-entreprise. Les
paysans qui apprennent à lire et écrire seront prioritaires lors
de la remise de terres comme pour l’assistance technique et l’assignation
des crédits.
Le nombre de coopératives a crû de manière exponentielle durant ces dernières années, passant de 650 en 1998 (année de la première victoire présidentielle de Chávez) à 5 673 en juillet 2003, avec 40 912 demandes en attente. Cette croissance se doit en bonne partie à l’impulsion que s’efforce de lui donner le président Chávez en permettant l’accès à des prêts d’organismes financiers de l’État, à des taux plus avantageux que ceux du secteur privé, et avec plus de facilité et de rapidité. Dans son programme hebdomadaire de radio et télévision, « Allo Président », Hugo Chávez fait lui-même la promotion de cette forme d’organisation qu’il voudrait constituer en troisième secteur économique entre les entreprise privées et celles d’État.
En mars 2001, l’avocat Rafael Gavero avait demandé l’annulation de 16 articles du Code pénal traitant des délits d’injure, de diffamation et dénigrement des fonctionnaires et des pouvoirs publics. La Salle constitutionnelle du Tribunal suprême a décidé, à la mi juillet, d’en maintenir 12, ordonnant quelques modifications sur les 4 autres, malgré les recommandations en la matière de la Commission interaméricaine des droits humains qui considère que ces « lois sur l’outrage » attentent en général à la liberté d’expression et au droit à l’information.
La désignation des 5 membres du nouveau Conseil national électoral n’a pu être menée à bien par l’Assemblée nationale, comme le prévoit la Constitution : elle requiert en effet le vote des deux tiers de l’Assemblée, soit 110 de ses 165 députés, mais les 84 députés de la majorité gouvernementale et les 78 de l’opposition n’ont pu trouver un accord. Fin août, le Tribunal suprême de justice a donc désigné lui-même le nouveau Conseil électoral, et le gouvernement comme l’opposition se sont déclarés satisfaits de l’équilibre trouvé dans les nominations. Une des premières tâches du Conseil sera de décider de la suite à donner à la volonté de l’opposition de convoquer un référendum, la Constitution le permettant une fois atteinte la moitié du mandat présidentiel – ce qui est le cas depuis le 19 août. Il devra notamment statuer sur la validité des 3 millions de signatures réunies dans ce but par l’opposition.
Le gouvernement
a remis en 7 mois un million d’hectares de terres à quelque 41
000 familles, dans le cadre du processus de réforme agraire qui s’est
fixé pour objectif d’ici à 5 ans le transfert de 10 millions
d’hectares à 500 000 familles. Fin août commence la seconde
phase du processus, qui prévoit la répartition d’un autre
million d’hectares. La réforme rencontre l’opposition des
grands propriétaires et subsistent quelques foyers de violence.
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