BOLIVIE
troisième trimestre 2002-année 2003


AOÛT-SEPTEMBRE 2002
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OCTOBRE 2002
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NOVEMBRE 2002
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DÉCEMBRE 2002
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JANVIER 2003
Des paysans de la région centrale de Chapare bloquent régulièrement la route qui relie Cochabamba et Santa Cruz, principal axe commercial du pays. Soutenant que la demande provenant de la consommation traditionnelle de la coca a augmenté, ils demandent l'autorisation d'accroître la surface de terre destinée à sa culture et la suspension des campagnes d'éradication menées sous la pression des États-Unis. Face à la menace du président Gonzalo Sánchez de Lozada de décréter l'état de siège, l'ancien candidat du parti Mouvement vers le socialisme (MAS), Evo Morales, a déclaré qu'il pourrait en appeler à la désobéissance civile.



FÉVRIER 2003
L'annonce par le gouvernement d'une augmentation de 12,5 % des impôts sur les salaires, déclarée nécessaire pour diminuer le déficit budgétaire et obtenir ainsi un crédit de 4 milliards de dollars du FMI (Fonds monétaire international) a déclenché, mercredi 12 février, d'importantes manifestations de policiers et d'étudiants, suivies d'incendies et de pillages. Le gouvernement de Gonzalo Sánchez de Lozada a alors annulé la mesure et militarisé La Paz, la ville principale du pays. Le calme est revenu après deux jours de violence. On compte au moins 27 morts et plus de 100 blessés.



MARS 2003

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AVRIL 2003
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MAI 2003
Lundi 28 avril, le président bolivien, Gonzalo Sánchez de Lozada, accompagné de 9 de ses ministres, rendait visite à son homologue brésilien. Dans un communiqué commun, les deux présidents ont souligné l’importance du commerce du gaz naturel bolivien dans « l’alliance stratégique entre les deux pays ». Depuis l’inauguration d’un gazoduc en juillet 1999, la valeur des exportations boliviennes vers le Brésil a été multipliée par 18. Les deux pays se proposent de réviser le contrat qui régit actuellement les exportations boliviennes de gaz, dans un sens plus favorable au Brésil.

Les 12 et 13 février, de violents affrontements opposaient policiers et militaires, sur la place Murillo de la Paz, où se trouvent les sièges des pouvoirs exécutifs et législatifs, provoquant la mort de 29 personnes, civils et militaires. Les policiers se sont mutinés le 11 février pour protester contre l’intention du gouvernement d’appliquer un impôt de 12,5 % sur les salaires de plus de 130 dollars et réclamer des augmentations de salaires. La mutinerie a été réprimée par l’armée. Dans les semaines qui suivirent, le gouvernement a demandé à l’OEA (Organisation des États américains) une enquête sur les événements. Le rapport, publié mi mai, considère les policiers responsables des violences de février. Son intégrité a été mise en question par l’opposition (Evo Morales), les policiers, divers groupes humanitaires et certains des hommes politiques appuyant le gouvernement.



JUIN 2003
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JUILLET-AOÛT 2003
Le président de Bolivie, Gonzalo Sánchez de Lozada, lors de sa présentation annuelle devant le parlement le jour de l’anniversaire de l’indépendance du pays, le 6 août, a déclaré comprendre le mécontentement de la population face à l’absence de mesures effectives pour sortir de la crise économique que traverse actuellement le pays. Durant sa première année de mandat, le gouvernement, issu du Mouvement nationaliste révolutionnaire (MNR) – parti de droite –, a dû faire face à l’opposition musclée du Mouvement vers le socialisme (MAS), parti de gauche conduit par Evo Morales, et seconde force politique du pays. Pour lutter contre les mesures adoptées par le gouvernement, le mouvement a eu recours tant aux blocages des routes qu’à l’opposition parlementaire (voir L’actualité en bref de janvier, février et mai 2003).



SEPTEMBRE 2003
Dans la seconde moitié de septembre, les mobilisations contre le gouvernement ont repris avec force, avec blocages de route, grèves, et même quelques affrontements armés. Le projet de cession de l’exploitation du gaz naturel à une entreprise chargée de l’exporter vers l’Amérique du nord via un port chilien, ou péruvien, est une des causes du mécontentement. Evo Morales, leader du MAS (Mouvement vers le socialisme), critique notamment le fait que la législation actuelle ne laisserait à l’État qu’une maigre part des bénéfices.




OCTOBRE 2003

Les mobilisations ont commencé en septembre pour protester contre le projet de vente de gaz naturel aux États-Unis et au Mexique. Syndicats, organisations de paysans, et partis de gauche considèrent que les conditions contractuelles des entreprises chargées de l’exportation sont dommageables au pays. Ils rejetaient aussi la possibilité que le gouvernement choisisse un port chilien pour embarquer le combustible, la Bolivie n’ayant plus d’accès direct à l’océan depuis la Guerre du Pacifique de 1879 – le littoral bolivien était alors passé aux mains des Chiliens. Durant les deux premières semaines, le conflit a pris la forme de blocages de route, et de violents affrontements se produisirent dans la région occidentale de l’altiplano. La troisième semaine, le conflit se transféra aux principales villes du pays, les manifestations dégénérant souvent en affrontements avec les forces de police. À partir du samedi 11 octobre, les affrontements paralysent La Paz, la capitale, et la ville voisine, El Alto, provoquant au moins 70 morts. Vendredi 17, le président Gonzalo Sánchez de Lozada, politiquement isolé depuis le lundi 13, présente sa démission dans une lettre envoyée au Congrès national et quitte le pays. En fin de soirée, le vice-président, Carlos Mesa, qui s’était désolidarisé le lundi de la politique menée par le président, prêtait serment devant le Congrès. Le nouveau président, dans son premier discours devant la chambre, a appelé de ses vœux une alliance nationale pour restaurer la confiance dans le pouvoir exécutif, et s’est engagé à convoquer un référendum pour décider de la question de l’exploitation des ressources naturelles, comme le réclamaient les manifestants. Depuis lors, le calme semble revenu, les organisations sociales ayant signé une trêve de 90 jours avec le gouvernement.




NOVEMBRE 2003
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DÉCEMBRE 2003

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Rédaction : Nicolas Pinet.
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