COLOMBIE
troisième trimestre 2002-année 2003


AOÛT-SEPTEMBRE 2002
Les fumigations, prévues par le plan d'éradication de la coca, ont repris avec une intensité nouvelle depuis un peu plus d'un mois, détruisant aussi les cultures de substitution développées suite aux accords signés avec le gouvernement Pastrana. Les fumigations, qui visent d'abord les régions sud et sud-ouest de la Colombie, où se concentre près de 60 % de la production de coca, font partie du plan d'éradication totale initié le 31 juillet et poursuivi par le nouveau président Guillermo Uribe depuis sa prise de fonction le 7 août. Malgré les déclarations du Département d'État des États-Unis sur le caractère non-toxique des herbicides utilisés, les habitants des régions touchées se sont plaints d'irritations de la peau et des yeux, ainsi que d'affections respiratoires.

L'ELN (Ejército de Liberación Nacional), seconde organisation de guérilla par son importance - après les FARC (Fuerzas Armadas Revolucionarias de Colombia) - a déclaré début septembre qu'elle était prête à reprendre les négociations avec le gouvernement d'Alvaro Uribe en vue de trouver une solution négociée au conflit armé. Les négociations pourraient reprendre à La Havane, avec l'aide du gouvernement cubain qui avait déjà servi d'intermédiaire lors des négociations entre le gouvernement Pastrana (1998-2002) et l'ELN. Mais les conditions posées par les deux parties, si elles ne sont pas modifiées, risquent de rendre une nouvelle fois la négociation impossible.




OCTOBRE 2002
Le nouveau président colombien, Alvaro Uribe, a effectué fin septembre un bref séjour aux États-Unis, au cours duquel il a obtenu pour son pays le bénéfice de la loi étatsunienne sur la Promotion commerciale andine et l'éradication des drogues (ATPDEA) - approuvée par le Congrès le 6 août - qui prévoit l'exemption de taxes pour les exportations d'une liste de produits en échange d'efforts réalisés par les pays andins pour éradiquer le trafic de drogue. Le président Bush cherchait aussi à conclure un traité bilatéral qui assurerait l'immunité devant la Cour pénale internationale des citoyens étatsuniens séjournant en Colombie. Jusqu'à présent, Uribe a seulement réaffirmé son engagement à accorder l'immunité aux civils et militaires impliqués dans la lutte contre le trafic de drogue et pour le renforcement des institutions colombiennes, comme c'est le cas depuis 40 ans.

Dans le sud du pays, les fumigations s'intensifient, avec l'appui des États-Unis et malgré la demande de suspension qu'a présentée le bureau de Défense du peuple, qui a reçu plus de 6 500 plaintes d'habitants de la région concernant la destruction de leurs cultures légales ou des problèmes de santé résultant des fumigations. Celles-ci concernent désormais non plus seulement les cultures illégales industrielles mais aussi les petites exploitations de moins de trois hectares.



NOVEMBRE 2002
Des centaines de milliers de travailleurs et d'organisations sociales ont manifesté, jeudi 30 octobre, pour protester contre les projets de réforme du gouvernement d'Alvaro Uribe. Ces réformes prévoient notamment un assouplissement des lois sur le travail, une prolongation de la durée de la vie active, ainsi qu'un plan de rigueur budgétaire. Elles résultent en partie des exigences du FMI. Les sondages de popularité, à cent jours de l'accession au pouvoir du nouveau président, sont cependant plutôt en sa faveur, passant de 69 % le 7 août à 74 % 100 jours après.

L'adhésion de la Colombie au traité de Rome, qui a créé le Tribunal pénal international (TPI), est effective depuis le premier novembre. Le TPI est désormais responsable de juger les auteurs de génocides, de crimes de guerre et crimes contre l'humanité dans 77 pays, si la législation nationale n'y pourvoit pas. En Colombie, les jugements pour crimes de guerre n'entreront en vigueur que dans sept ans.

Le lundi 11 novembre ont été enlevés par les Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) Mgr Jorge Jiménez, président du Conseil épiscopal latino-américain (CELAM) et le père Desiderio Orguela qui l'accompagnait. Ils ont été libérés au cours d'une opération de l'Armée colombienne le 15 novembre.

Le groupe paramilitaire de droite, Autodéfenses unies de Colombie (AUC), a annoncé l'entrée en vigueur d'un cessez-le-feu à durée indéterminée, à compter du 7 décembre. L'Église catholique, par la voix du cardinal Darío Castrillón, a salué l'initiative.




DÉCEMBRE 2002
Colin Powell, secrétaire d'État des États-Unis, s'est réuni avec Alvaro Uribe mercredi 4 décembre, lors d'un voyage en Colombie. Il a réaffirmé son soutien à la politique actuelle du président, promettant une aide supplémentaire de 15 millions de dollars pour l'éradication des cultures illicites.

Vendredi 27 décembre, les évêques catholiques de Colombie ont demandé aux mouvements de guérilla de se rallier à la proposition du gouvernement concernant une possible médiation de l'ONU. Ils ont exprimé à nouveau leur optimisme face aux conversations entreprises avec les paramilitaires des Autodéfenses unies de Colombie (AUC). Cette demande intervient quelques jours après que les deux principaux mouvements de guérillas, l'ELN (Armée de libération nationale) et les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) ont manifesté leur rejet de la politique d'Alvaro Uribe.



JANVIER 2003
La commission spéciale constituée par le président Alvaro Uribe pour tenter d'établir le dialogue avec les paramilitaires des Autodéfenses unies de Colombie (AUC), et présidée par le Haut commissaire à la paix, Luis Restrepo, prépare une éventuelle première réunion formelle avec les AUC. L'instauration d'une table de dialogue avec les paramilitaires rendrait encore plus improbable des négociations avec les mouvements de guérilla. La commission cherchera avant tout à maintenir le cessez-le-feu annoncé le premier décembre par les AUC.

Alvaro Uribe devrait présenter début février son projet de Plan de développement au Congrès. Celui-ci prévoit le rétablissement de la croissance du PIB, le développement des secteurs de la santé et de l'éducation, la création d'emplois, et la mise en place d'une stratégie de sécurité démocratique. Le Conseil national de planification (CNP), organe consultatif, a émis des doutes sur la congruence du projet et des restrictions budgétaires annoncées.

Le volume des exportations de café colombien a augmenté de 3 % en 2002, mais les revenus restent faibles et forcent les petits producteurs à continuer à s'endetter. Le prix du café a diminué de près de 70 % depuis la rupture en 1998 du pacte mondial de quotas d'exportation. La surproduction qui a résulté du développement par des multinationales de la culture du café en Asie, a plongé les quelque 25 millions de producteurs mondiaux dans une crise sans précédent.



FÉVRIER 2003
Le gouvernement colombien prépare un projet de statut terroriste qui devrait être présenté au Congrès législatif à partir de mi-mars, dans un contexte de recrudescence d'attentats meurtriers. Le projet modifie et ajoute des articles au Code pénal. Un des articles les plus critiqués prévoit des peines de 8 à 12 ans de prison en cas de publication dans les médias d'informations pouvant nuire à la lutte antiterroriste.

L'envoi par les États-Unis d'experts militaires pour participer aux tentatives de sauvetage des 3 fonctionnaires états-uniens pris en otages par les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie) le 13 février a déclenché un important débat juridico-politique sur la question des risques d'ingérence et des procédures juridiques à respecter.



MARS 2003

La décision du gouvernement d’augmenter la concentration du défoliant utilisé pour détruire les champs de coca a provoqué la réaction des mouvements écologistes et des autorités locales qui se plaignent des effets des fumigations sur les habitants et sur l’environnement. Ils soulignent aussi que les fumigations ne font que déplacer les cultures de coca vers l’intérieur où les paysans créent de nouveaux champs.

Mercredi 12 mars, les ministres de la Défense et des Affaires étrangères des pays de la Communauté andine (Équateur, Pérou, Colombie et Venezuela) se sont montrés favorables à la proposition colombienne de renforcer leur coopération pour mettre au point des mesures « antiterroristes » communes et contrôler plus efficacement le trafic de drogue – source supposée de financement des guérillas – dans les zones frontalières. Le Brésil et Panama, qui ne font pas partie de la Communauté, assistèrent à la réunion en tant qu’observateurs.



AVRIL 2003
Le premier décembre 2002, les paramilitaires des Autodéfenses unies de Colombie (AUC) avaient annoncé une trêve, destinée à favoriser les discussions avec le gouvernement. Mais selon des ONG et des organisations humanitaires, cette trêve n’est pas respectée et les paramilitaires ont renforcé leurs interrogatoires auprès de la population et assassiné groupes et individus soupçonnés de collaboration avec la guérilla. Le renforcement de la guerre civile et le durcissement des positions du gouvernement, qui risque de bloquer toute possibilité de négociation, inquiètent les proches des otages détenus par les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie).

Le président Alvaro Uribe s’est réuni fin avril avec son homologue vénézuélien, Hugo Chávez. Ils ont adopté des accords visant à raviver les échanges commerciaux.

Les nouvelles mesures douanières concernant les pays bénéficiant du Système généralisé de préférences (SGP), accordé par l’Union européenne aux pays qui luttent contre les drogues, entreront en vigueur le premier novembre 2003. Moins favorables que le système actuel, elles vont augmenter le prix des exportations colombiennes de fleurs et de fruits. La hausse de prix sur le marché européen affectera sérieusement les ventes, et donc la production qu’elle risque de mettre en difficulté.



MAI 2003
Début mai, lors d’une attaque par l’armée, dix otages, avec parmi eux Guillermo Gaviria, ancien ministre de la Défense et son conseiller de paix, Gilberto Echeverri ont été exécutés par les FARC (Forces armées révolutionnaires de Colombie). Les familles des otages des FARC et un groupe d’ONG ont réclamé de nouveau, mardi 6 mai, au gouvernement et à la guérilla de trouver rapidement un accord humanitaire.



JUIN 2003
Le gouvernement cherche à avancer vers un processus de paix avec les paramilitaires des Autodéfenses unies de Colombie (AUC), qui, le 1er décembre 2002, avaient annoncé une trêve, plus ou moins respectée depuis. Le 12 juin, les AUC ont remis à l’Institut de bien-être familial 40 combattants de moins de 18 ans. Sachant que l’une des conditions que le gouvernement a posée à la discussion est la fin de la participation au conflit de combattants mineurs, ce geste peut être interprété comme la marque d’une volonté de négociation.



JUILLET-AOÛT 2003
Le verdict du tribunal administratif du département de Cundinamarca a ordonné en juillet de suspendre la fumigation aérienne des cultures illicites avec du glifosate, du fait de ses effets potentiels sur la santé et l’environnement. Le président Alvaro Uribe a déclaré qu’il ne suspendrait pas les fumigations qui font partie du plan d’éradication des cultures illicites, et le gouvernement a fait appel du verdict devant le Conseil d’État.

Mardi 15 juillet, le gouvernement et les Autodéfenses unies de Colombie ont annoncé dans un communiqué commun la signature, après 7 mois de contacts, d’un accord en 10 points par lequel les paramilitaires s’engagent à démobiliser progressivement la totalité de leurs membres d’ici à fin 2005. De son côté, le gouvernement s’est engagé à favoriser leur réincorporation à la vie civile. Étant donné le coût de l’opération, qui devrait s’élever à 92 millions de dollars, le gouvernement a appelé de ses vœux la coopération de la communauté internationale et des chefs d’entreprise. Il a aussi présenté au Congrès, le 21 août, un projet de loi prévoyant d’octroyer la liberté conditionnelle aux combattants qui se joignent au processus de paix. Le Bureau des droits humains de l’ONU a dénoncé la mesure pour l’impunité qu’elle pourrait conférer aux criminels.



SEPTEMBRE 2003
Des organisations non gouvernementales colombiennes ont demandé aux États-Unis de suspendre l’assistance militaire octroyée à la Colombie, considérant que les conditions requises en matière de respect des droits humains ne sont pas respectées. Au-delà de la suspension de l’aide, l’objectif de la demande est d’inciter le Congrès états-unien à s’assurer que les engagements en la matière soient effectivement tenus.

Fin septembre, un groupe de sénateurs colombiens a demandé au gouvernement de retirer le projet de loi, présenté fin août, prévoyant la liberté conditionnelle pour les membres des groupes armés accusés de crimes contre l’humanité qui accepteraient de se joindre à la démobilisation – il suggère d’attendre au moins que le dialogue de paix avec les AUC (Autodéfenses unies de Colombie, groupes paramilitaires) débute formellement.



OCTOBRE 2003

En juillet, le gouvernement du président Alvaro Uribe est arrivé à un accord avec les paramilitaires, prévoyant la démobilisation, d’ici au 31 décembre 2005, de 9 blocs des Autodéfenses unies de Colombie (AUC), soit environ 90 % du total. Mais le chef du bloc Metro, dans une lettre envoyée à Alvaro Uribe et datée du 19 septembre, a fait part de sa volonté de participer à une table de dialogue « différente de celle du narcotrafic ». Ce bloc a pris l’an dernier ses distances vis-à-vis du reste des AUC, reprochant aux autres groupes leurs liens avec le trafic de drogue. Alors que quelque 800 paramilitaires préparent leur démobilisation, des membres des blocs Central Bolivar et Cacique Nutivara, qui participent au processus de démobilisation, ont initié à la mi-septembre des affrontements avec des membres du bloc Metro, la force publique n’étant intervenu qu’après 10 jours de combats, causant de nouveaux déplacements de population.

Samedi 25 octobre, les Colombiens devaient s’exprimer par référendum sur une série de réformes fiscales et politiques proposées par le président Uribe. L’opposition politique et sociale avait appelé à s’abstenir, les forces gouvernementales présentant elles le référendum comme un plébiscite autour de la figure du président et de son programme de gouvernement. De quasi 25 millions de colombiens habilités à voter, seuls 6 millions le firent, et des 15 questions soumises à référendum, aucune n’atteint les 25 % de l’électorat nécessaires à sa validité. Aux élections locales du dimanche 26, destinées à élire gouverneurs, maires, conseillers municipaux et députés, des candidats de gauche ont été élus aux postes de maires des quatre principales villes du pays (Bogotá, avec l’élection de Lucho Garzón, Medellín, Cali et Barranquilla). L’opposition espère que ces revers politiques inciteront le président à adoucir sa politique.



NOVEMBRE 2003
Le Plan Colombie, proposé par les États-Unis et initié il y a 4 ans par le président d’alors, Andrés Pastrana (1998-2002), s’était donné comme objectif de diminuer la consommation de drogue aux États-Unis et de renforcer l’armée colombienne dans sa lutte contre les guérillas de gauche, tout en luttant contre le narcotrafic. Mais après 4 ans, le Plan Colombie n’a pas réussi à réduire l’étendue des surfaces de cultures illégales, malgré l’aide militaire et policière des États-Unis. Plus personne ne parle désormais de Plan Colombie, ni à Washington, ni à Bogota : le bureau du programme a été fusionné avec deux autres bureaux, et le nom institutionnel du plan disparaît lui aussi.

Dimanche 23 novembre a commencé la troisième « Route pacifique » : plus de 3 000 femmes, voyageant dans une centaine de bus, se rendent dans le département de Putumayo, épicentre actuel de la lutte du gouvernement contre les cultures de coca et la guérilla. Les voyageuses ont refusé l’escorte militaire offerte par le gouvernement d’Alvaro Uribe et envoyé des messages à la guérilla de gauche et aux paramilitaires de droite, leur demandant de faire du trajet de la caravane, durant 6 jours, un corridor humanitaire. La première et la seconde « Route pacifique » ont été organisées en 1996, dans la région de Murindó, au nord-ouest du pays, puis en 2001, dans la province centrale de Barrancabermeja, centres du conflit à cette époque.

Le processus de démobilisation des paramilitaires des AUC (Autodéfenses unies de Colombie) a débuté, mardi 25 novembre, dans la ville de Medellín, avec la démobilisation de 800 membres du Bloc Cacique Nutibara (BCN), conformément à l’accord de Santa Fe de Ralito, signé le 15 juillet et qui prévoit que la totalité des paramilitaires des AUC devra abandonner la lutte armée avant fin 2005. C’est la démobilisation la plus importante depuis celle des milices populaires, guérillas urbaines des Forces armées révolutionnaires de Colombie (FARC) et de l’Armée de libération nationale (ELN), intervenue à la fin du gouvernement de César Gaviria (1990-1994). Certains analystes émettent des doutes sur la réalité et la durabilité de la démobilisation.

Le 21 août, le gouvernement avait présenté devant le Sénat un projet de loi prévoyant de suspendre ou de réduire drastiquement l’application de peines aux membres des groupes armés acceptant de se démobiliser. Face aux protestations nationales et internationales, le nouveau ministre de l’intérieur, Sabas Pretelt a annoncé que le gouvernement envisageait de revoir son projet de loi.



DÉCEMBRE 2003

Selon la CODHES (Organisme colombien de conseil pour les droits humains et le déplacement forcé), près de 15 000 personnes ont fui la Colombie, entre janvier et septembre 2003, à cause de la violence des guérilleros, des paramilitaires et des narcotrafiquants, se réfugiant dans les pays voisins. En Équateur, quelque 8 000 colombiens ont demandé asile cette année, et le nombre de réfugiés a été multiplié par 36 depuis 2000.

Le nouveau maire de Bogota, Luis Eduardo Garzón, a inauguré son mandat avec le lancement du programme « Bogota sans faim », qui prévoit l’installation de cantines populaires permanentes pour lutter contre la dénutrition. Les enfants, les femmes enceintes ou avec des enfants à allaiter, les déplacés de guerre, les personnes âgées et les sans domicile fixe sont les secteurs prioritaires d’une série de mesures d’assistance.

La nouvelle loi antiterroriste, approuvée par le Sénat mercredi 10 décembre, par 67 votes contre 28, préoccupe les divers organismes de droits humains. Elle autorise l’armée à procéder à des arrestations pour un maximum de 36 heures, à procéder à des perquisitions et à intercepter des communications sans contrôle judiciaire préalable. Un registre comprenant des données privées de tous les habitants du pays sera créé, auquel pourront avoir accès les autorités militaires. L’armée pourra exercer des fonctions de police judiciaire, avec notamment la pratique d’interrogatoires. Les acquis de la loi 589, votée en 2000, sur la disparition forcée, qui prévoit des mécanismes destinés à favoriser la prévention et l’éradication de cette pratique, sont remis en cause par la nouvelle norme. Le Comité contre la torture de l’ONU a demandé au gouvernement, dans une recommandation du 18 novembre, de reconsidérer son projet d’adopter des mesures qui octroieraient « des facultés de police judiciaire à l’armée, permettant des interrogatoires et des détentions durant des périodes prolongées sans contrôle judiciaire ». Le comité a donné un délai d’un an au gouvernement pour qu’il rende compte du respect de la recommandation.


Rédaction : Nicolas Pinet.
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