HAÏTI
troisième trimestre 2002-année 2003


AOÛT-SEPTEMBRE 2002
L'Organisation des États américains (OEA) a lié la reprise de l'aide économique, suspendue suite aux irrégularités des élections de 2000 et dont Haïti a le plus grand besoin, à une série de conditions à remplir avant les élections de 2003. Elle exige notamment la poursuite judiciaire des personnes impliquées dans des actes de violence politique, la neutralité de la police et des garanties pour la liberté d'expression.



OCTOBRE 2002
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NOVEMBRE 2002
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DÉCEMBRE 2002
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JANVIER 2003
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FÉVRIER 2003
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MARS 2003

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AVRIL 2003
Sept mois après que l’Organisation des États américains (OEA) a voté une résolution qui devait aider à améliorer les problèmes de droits humains, mettre fin au blocage politique qui existe depuis les élections contestées de novembre 2000, préparer des élections pour 2003 et récupérer l’aide étrangère, rien n’a changé dans le pays. Le parti Familia Lavalas du président Jean-Bertrand Aristide (réélu en novembre 2000) et l’opposition continuent leur lutte, le conseil électoral n’est toujours pas en place et les quelques changements intervenus au sein de la police n’ont pas beaucoup amélioré la sécurité et la situation des droits humains. En conséquence, la Banque interaméricaine du développement (BID), l’Union européenne et d’autres donateurs continuent à bloquer les quelque 500 millions de dollars de prêts destinés au pays.




MAI 2003
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JUIN 2003
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JUILLET-AOÛT 2003
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SEPTEMBRE 2003
Une manifestation, organisée par les partis de l’opposition et des groupes de la société civile, était prévue pour le 14 septembre dans la ville septentrionale de Cap-Haïtien pour demander la démission du président Aristide. Quelques jours avant, le parti Familia Lavalas annonça une contre-manifestation le même jour et au même endroit, déclarant que si l’opposition manifestait elle aussi, un bain de sang se produirait, rendant caduques les efforts de l’opposition.

Le 22 septembre, la découverte dans la ville de Gonaïves du corps d’Amiot Métayer, le leader de l’« Armée cannibale » a déclenché de violents affrontements entre le groupe et la police. Métayer, ancien allié du gouvernement, avait été emprisonné en 2002 pour des délits mineurs. Il s’était évadé de manière spectaculaire de la prison grâce à l’intervention de sa bande. Depuis lors, l’Organisation des États américains (OEA), des organisations de droits humains ainsi que divers gouvernements étrangers réclamaient sa capture, l’accusant d’être responsable de la violence politique et notamment de la pendaison d’un membre de l’opposition en décembre 2001. Son arrestation était considérée comme une étape nécessaire pour mettre fin au blocage politique. Mais les charges qui pesaient contre lui furent retirées. Les résidents de Raboteau, son quartier, et l’Armée cannibale se sont soulevés, accusant le président Jean-Bertrand Aristide de la mort de leur leader – le jour précédant sa mort Métayer était sorti de chez lui accompagné d’un ancien employé du Palais national.



OCTOBRE 2003

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NOVEMBRE 2003
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DÉCEMBRE 2003

Depuis l’assassinat d’Amiot Métayer, le port de Gonaïves est le lieu d’affrontements incessants. Les attaques de la police contre Raboteau, le quartier du groupe ont provoqué des dizaines de morts, principalement des passants. À une semaine du bicentenaire de l’indépendance de la première république noire, le 1er et 2 janvier 2004, les prêtres de la localité déploraient l’absence de respect des droits humains dont ils accusaient directement Aristide en lui demandant de faire un « geste patriotique » et de démissionner.


Rédaction : Nicolas Pinet.
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