AOÛT-SEPTEMBRE
2002
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OCTOBRE
2002
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NOVEMBRE 2002
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DÉCEMBRE
2002
La chambre des députés
a approuvé jeudi 5 décembre la demande de mise en jugement politique
de l'actuel président, González Macchi, accusé d'abus de
pouvoir et d'usage d'argent public à des fins personnelles. C'est le
Sénat qui doit trancher en décidant de destituer ou d'absoudre
le président en fonction.
JANVIER 2003
Le sénat paraguayen
a initié, jeudi 23 janvier, le jugement politique au président
Luis González Macchi, accusé de corruption et d'avoir plongé
son pays dans une des plus graves crises économiques de son histoire.
FÉVRIER
2003
Le sénat, chargé
de juger l'actuel président Luis González Macchi, accusé
de corruption, n'a pas réuni les 30 voix (sur 44) nécessaires
à sa destitution, 18 sénateurs ayant voté en sa faveur.
Cette décision, prise le 11 février sans que soit réfutée
aucune des accusations qui pesaient sur lui, a été reçue
dans l'indignation par divers secteurs de la société et discrédite
les partis politiques qui devront pourtant faire face à une échéance
électorale en avril.
MARS 2003
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AVRIL
2003
Le candidat du Parti Colorado, Nicanor Duarte Frutos, a remporté les
élections présidentielles, dimanche 27 avril, avec 37,64 % des
voix, assurant un nouveau mandat à son parti, au pouvoir depuis 1947.
Ses deux principaux concurrents, Julio César Franco, du Parti libéral
radical authentique (social-démocrate), et Pedro Fadul, du parti de centre-droit,
Patria Querida, ont obtenu respectivement, 23,37 et 22,41 % des suffrages.
MAI
2003
Le nouveau président
élu, Nicanor Duarte Frutos entrera en fonction le 15 août. Le vice-président
élu, Luis Castiglioni, accompagné d’un groupe d’experts,
s’est rendu à États-Unis du 26 au 30 mai pour renégocier
avec divers organismes internationaux les conditions d’octroi de crédits
bloqués par la Banque mondiale (BM) et la Banque interaméricaine
de développement (BID) qui considèrent que le Paraguay n’apporte
pas les contreparties locales attendues.
JUIN
2003
Le Code pénal
en vigueur depuis juillet 1999 stipule que tout procès qui ne parvient
pas à une condamnation dans les trois ans doit être déclaré
terminé, et les accusés, libérés de toute charge.
Fin mai, les officiers qui avaient tenté de renverser le gouvernement
de Luis González Macchi en mai 2000 ont été libérés
des charges qui pesaient contre eux, malgré les critiques et les recours
judiciaires. La situation pourrait se reproduire pour la crise institutionnelle
qui éclata en 1999 avec l’assassinat du vice-président d’alors
Luis María Argaña, provoquant 4 morts et une centaine de blessés.
JUILLET-AOÛT
2003
Le nouveau président du Paraguay, Nicanor Duarte Frutos, a pris ses fonctions,
vendredi 15 août, dans un climat de crise économique et de conflit
social. La cérémonie, à laquelle était conviée
une dizaine de mandataires latino-américains, s’est déroulée
au milieu de grèves et de manifestations.
L’ex
président, Luis González Macchi (2000-2003) doit affronter actuellement
plusieurs procès, pour association criminelle, atteinte à la confiance,
enrichissement illicite et abus de pouvoir. Un des procès en cours a
résolu, mercredi 27 août, de l’interdire de sortir du pays.
SEPTEMBRE 2003
Le nouveau président Nicanor Duarte Frutos, au pouvoir depuis le 15 août,
a pris diverses mesures pour tenter de freiner la corruption en matière
de douanes et d’impôts. Mais la nomination à des postes de
responsabilité de quelques personnalités à la réputation
entachée par des affaires de corruption jette le doute sur la crédibilité
de sa politique.
OCTOBRE 2003
Le scandale déclenché autour d’une contrebande de disques
et du blocage de l’enquête par de hauts fonctionnaires a motivé
la destitution par le président Nicanor Duarte Frutos, en poste depuis
deux mois, du ministre de l’intérieur, de l’Administrateur
national des douanes et du chef de la Police nationale. C’est la première
crise qu’affronte le nouveau gouvernement, qui a déclaré
vouloir faire de la lutte contre la corruption une de ses priorités.
Selon un classement réalisé par l’organisme Transparence
internationale, le Paraguay est le 4ème pays le plus corrompu du monde,
après le Bangladesh, le Nigeria et Haïti. Lundi 27 octobre, deux
juges de la Cour suprême de justice ont présenté leur démission,
pour éviter d’être soumis à la procédure de
jugement politique qui se prépare contre 6 des 9 juges de la Cour, après
avoir été approuvée vendredi 24 par le parlement.
La justice
paraguayenne a délivré, jeudi 16 octobre, un ordre de capture
internationale à l’encontre de l’ancien dictateur Alfredo
Stroessner (1954-1989), âgé de 90 ans et réfugié
au Brésil, et de son ancien ministre de l’intérieur, Sabino
Montanaro, réfugié au Honduras.
NOVEMBRE 2003
L’accusation qui initie le jugement politique contre 4 juges de la Cour
suprême de justice a été présentée lundi 3
novembre au Parlement. Une bonne vingtaine de charges pèsent contre eux,
avec notamment le blanchiment d’argent, l’association criminelle
et l’attentat à la Constitution.
Le premier
Forum social paraguayen a eu lieu, du jeudi 20 au dimanche 23 novembre, à
San Lorenzo, à 5 kilomètres au sud de la capitale Asunción.
Il a été marqué par l’opposition à la ZLÉA
et la préoccupation pour la concentration de la propriété
de la terre.
DÉCEMBRE 2003
Mercredi 3 décembre, le Sénat fit connaître sa décision
de supprimer 14 des 20 délits dont étaient accusés 3 ministres
de la Cour suprême. Vendredi 12, il votait la destitution de deux des
accusés, déclarés coupables d’avoir violé
la Constitution, d’interférer dans les fonctions du pouvoir législatif
et de commettre des actes de corruption (par 44 et 43 voix sur 45). Le troisième
magistrat accusé présenta sa démission ce même jour,
avant le début de session du Sénat. Fin octobre, 2 des 9 juges
avaient déjà présenté leur démission, un
troisième l’ayant fait début décembre. Les 3 derniers
membres de la Cour suprême ont intégré plus récemment
l’institution et n’étaient pas soumis au jugement.
Rédaction : Nicolas Pinet.
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